Matthieu Gonet, qui a perdu son rasoir et Jasmine Roy toute bronzée ont accordé une interview au site officiel : www.staracademy.fr . On y apprend pas grand chose sauf qu'il y aura beaucoup de musiciens aux personnalités bien affirmées dans la nouvelle promotion.
ITW du dossier de presse
Matthieu Gonet
Travailler dans la bonne humeur
Pour Matthieu Gonet, l'aventure Star Academy dure neuf ou dix mois car il est le seul membre de l'équipe pédagogique à suivre les promotions en tournée en tant que chef d'orchestre et directeur musical. Le répétiteur du château poursuit l'aventure avec un enthousiasme et une ligne de conduite intacts.
Que représente Star Academy pour vous, aujourd'hui ?
Avec Star Academy, j'ai vécu un rêve : pouvoir, en direct, faire venir une centaine de musiciens pour accompagner les plus grands artistes mondiaux.
Je suis issu du " classique ", ayant commencé la musique à trois ans et demi. A huit ans, je ne vivais que pour elle et j'ai voulu arrêter l'école pour m'y consacrer. Je faisais entre huit et dix heures de piano par jour. Cela m'a permis d'entrer au Conservatoire national de Paris à l'âge de quatorze ans. J'ai toujours été attiré par le monde de la télévision. J'avais huit ans lorsque j'ai travaillé pour TF1 la première fois en interprétant Mozart pour un téléfilm. Alors que j'apprenais des sonates, je rêvais devant Sacrée soirée. Je trouvais formidable ce spectacle, en direct, avec des artistes populaires.
Comment procédez-vous pour adapter une chanson au piano ?
Je travaille à l'oreille. Il me suffit d'entendre une chanson pour être capable de la jouer au piano immédiatement. C'est terriblement pratique !
Etes-vous pour un casting privilégiant des élèves musiciens ?
L'émission s'appelle Star Academy et non " Musicien Academy ". Il est important de choisir de vrais artistes en devenir qui, en plus d'un talent pour le chant, ont des personnalités, du charisme. Le public ne se contente plus d'une jolie voix ou d'un ton juste pour acheter un album de concert.
Bien sûr, je suis toujours heureux de laisser mon piano aux élèves ou de partager un bœuf avec eux, mais je suis conscient que la maîtrise d'un instrument n'est pas le premier critère de sélection pour entrer à la Star Academy...
Certains élèves ont-ils déjà le "melon" ?
Je suis très indulgent sur ce sujet. Faire de la scène, c'est se mettre à nu. Le grand défi est d'y monter en donnant l'illusion que c'est facile. Il faut avoir une grande confiance en soi. Qu'ils aient confiance en eux me rassure ; en revanche, je pense que leur plus grande erreur serait de se prendre au sérieux. Or la frontière est mince pour des débutants.
Vos cours ne se déroulent pas dans la douleur. Est-ce une forme d'indulgence pour qu'ils gardent confiance en eux ?
Ma méthode est très simple : je ne me concentre que sur le travail. Je suis extrêmement exigeant. Je ne supporte pas la médiocrité. En toutes choses. J'exige d'eux le meilleur. Mes cours peuvent se prolonger tard dans la soirée car je ne les laisserais jamais se présenter au public s'ils ne peuvent pas être à la hauteur. De plus, à mon avis, dans les métiers du spectacle, on n'arrive jamais à rien de bon en travaillant dans l'énervement ou la contrariété, ni en se concentrant sur le moment où on se retrouvera seul sur scène avec une star internationale devant des millions de téléspectateurs. Pas la peine d'ajouter encore à la pression...
Quelle est donc la recette du succès ?
Exigence, perfectionnisme et joie de faire ce métier : ce sont mes mots d'ordre, ceux qui permettent, à mon avis, d'arriver à faire de grandes choses. Il ne faut surtout pas perdre de vue que ce n'est "que" du spectacle. Essayer de le faire sans s'amuser ne mène à rien.
Remettez-vous votre travail en question chaque année ?
Je ne remets rien en question mais je m'adapte. On ne peut pas travailler chaque fois de la même manière puisque nous sommes face à des êtres humains.
Qu'est-ce qui pourrait vous faire sortir de vos gonds ?
Je ne supporte pas les gens qui ne travaillent pas ! Je n'en voudrais jamais à quiconque de se planter s'il a donné le meilleur de lui-même. Le manque de travail.
Quelle est la difficulté majeure pour les élèves ?
Il est très difficile pour un élève de chanter dans la tonalité d'un artiste invité, d'autant plus qu'il ne dispose que de quelques jours pour se préparer. Mais c'est possible ! L'expérience le prouve.
Quels artistes vous ont-ils " bluffé " ?
C'est l'implication de certains artistes qui m'a le plus impressionné. Des stars internationales se mettent au service des élèves ; on ne voit cela que dans Star Academy ! Je me rappelle le jour où Stevie Wonder a proposé de chanter sa chanson dans la tonalité de l'élève, à seulement quelques heures du direct. A sa première visite au château, Phil Collins connaissait déjà l'émission et les élèves. Le soir du Prime, une fois son interprétation terminée, il s'est installé dans le public pour le reste de la soirée.
En attendant la " rentrée ", Matthieu Gonet continue à travailler avec des anciens élèves sur leurs projets personnels, notamment Mathieu Johann de la 4e promotion, ainsi que sur ses projets personnels, des musiques de téléfilms, en préparant sa propre tournée.
Propos recueillis par Maud Fayat
http://www.tf1.fr/tf1mag/sa6/
Jasmine Roy
Exploiter les défauts
Comme l'année dernière, Jasmine Roy a assisté aux castings de la Star Academy. Elle nous livre ses premières impressions sur les candidats et nous dévoile ses attentes pour cette nouvelle édition.
Quelles impressions conservez-vous du casting de cette 6e édition ?
Il était plus riche que l'an dernier en personnalités et en univers musicaux. Il y avait également plus de vrais musiciens. Ce dernier point m'a réjouit car je trouvais que nous n'en n'avions pas de vraiment accomplis les deux années précédentes. Globalement, plus de candidats détonnent du profil que l'on voit habituellement à la Star Academy. Pascal a ouvert la voie l'an dernier ; il a montré à certaines personnes qui n'arrivaient pas à percer dans le milieu artistique que ce programme pouvait être un tremplin et qu'il n'y avait aucune honte à participer à une émission de variété comme celle-ci. Sur cette impulsion, nous avons essayé d'ouvrir le casting vers plus de diversité. Je pense que la Star Ac' évolue... et en bien !
Cela signifie-t-il que les candidats étaient plus âgés ?
Non, mais je dirais que les jeunes de 16, 17 ans ont plus de maturité cette fois-ci. Ils ont déjà un "truc" en plus. Il ne faut pas oublier que dans cette émission, nous ne voulons pas des artistes accomplis, prêts à monter sur scène, mais des élèves qui pourront évoluer au sein du château. Nous cherchons à entrevoir un potentiel, une particularité. Le talent et la personnalité sont des acquis. On les a, ou non, dès la naissance. Après, il faut pouvoir travailler et enrichir ces qualités. Si un candidat possède déjà un univers musical, un charisme et une couleur de voix, il ne reste plus qu'à l'aider à se construire autour de cela. Malheureusement, nous ne pouvons jamais évaluer le potentiel à l'apprentissage. Et je le confirme : même avec les candidats les plus complets que nous ayons vus... il y a encore beaucoup de travail !
Attendez-vous d'eux des efforts dans un domaine particulier ?
Oui, j'attends plus d'originalité, concernant l'aspect musical, mais aussi l'interprétation. Nous avons recruté des jeunes avec de vrais univers musicaux, je voudrais qu'ils apportent aussi souvent que possible une interprétation personnelle, qu'ils s'approprient les chansons et non qu'ils "recopient" l'artiste original. En résumé, j'attends qu'ils se montrent intelligents.
Comment faites-vous pour les pousser en ce sens ?
Avec Matthieu Gonet, nous avons la chance de diriger les répétitions plusieurs fois par semaine. Nous pouvons les orienter à ces moments, même si certains ne sont pas habitués à faire cette démarche. Notre travail est de les ramener à leur propre sensibilité. La richesse d'une voix vient de ses défauts. Les cours de chant sont faits pour les contrôler et s'en servir à bon escient. Il faut apprendre aux élèves à se servir correctement de leurs particularités, les soutenir en restant dans leur style.
Un mot sur les parrains...
Yannick Noah est un très bel exemple. Ancien sportif de haut niveau, il a réussi à passer dans l'univers de la chanson progressivement, avec un mental de battant. Cet état d'esprit est un plus pour un artiste. Je suis ravie d'avoir un parrain français et un américain. En France, nous bénéficions d'une belle variété française. Sans nous laisser envahir par l'anglais, nous pouvons bénéficier des deux univers. Je pense que c'est une vraie chance. Profitons-en ! Quant à Lionel Richie, je suis certaine qu'il sera attentif aux Academyciens car il n'a plus rien à prouver. Il vient pour les élèves, pas pour lui-même. Tous les deux, je les imagine assez bien en "parrains gâteaux". En plus, ils ne sont pas désagréables à regarder (rire) !
Vous avez sorti un livre intitulé Comment réussir son casting. Est-ce une préparation à celui de la Star Academy ?
Non, pas particulièrement, même si les indications que je donne peuvent être utiles ! Pendant 25 ans, j'ai passé des auditions, j'ai aussi fait partie de nombreux jurys... et j'ai vu des comportements hallucinants ! Après avoir constaté l'attitude de certains candidats, j'ai pensé qu'il était bon d'expliquer à certains la manière de se comporter, le B.A. BA de ce qu'il faut faire... et surtout de ce qu'il faut éviter ! Passer un casting nécessite une préparation. Or, trop s'y embarquent à la légère. Il ne faut pas oublier qu'être artiste, c'est un vrai métier !
Propos recueillis par Aurélie Binoist
http://www.tf1.fr/tf1mag/sa6/
Source : linfonet